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21 mars 2016Si vous suivez un peu mon fil Twitter, vous avez certainement remarqué que je parle depuis quelques jour de ce drone.
Hier, j’ai eu l’occasion de le tester…
Pour ce premier test, je n’ai pas connecté la caméra, et ce n’est peut être pas plus mal ! Mais avant tout, laissez moi vous présenter la bête.
Une petite vidéo de chez ACME vous donnera un premier aperçu:
Le drone
Le zoopa Evo Q550 est un drone presque trop parfait pour un débutant.
Ses couleurs noires et oranges font penser à un bon gros bourdon qui vient vous chatouiller les oreille quand il bat des ailes. C’est un drone de type quadrocoptère, c’est à dire qu’il possède 4 systèmes d’hélices pour se propulser.
D’un poids de 650g, il mesure 35cm x 35cm. L’autonomie de sa batterie 2200 mAh sous 11 Volts est de 15 minutes (sans les accessoires type nacelle vidéo). Il est vendu tel que vous le voyez sur la photo ci-dessus. Bien sur, la télécommande pour le contrôler est incluse. Avec une fréquence de 2.4 GHz, il est théoriquement possible d’atteindre une portée de 1000 mètres. Je dis bien théoriquement, et je vous expliquerais pourquoi un peu après.
La télécommande est superbe, mais la présence de tous ces boutons fait un peu peur. Il y en a au dessus, sur les cotés, devant, des interrupteur, des potentiomètres… Pour un débutant, c’est impressionnant. Mais on ne va pas se laisser faire par un f*cking tableau de bord d’avion de chasse.
Parmi les gros points fort du Zoopa Evo Q550, il y a son GPS. Et ACME n’a pas juste placé un GPS et laissé l’utilisateur se démerder. Ils ont doté le q550 de fonctionnalités très intéressantes, comme le « back home ». Si vous lui demandez, ou si le drone constate qu’il est bientôt à court de batterie, il descend à 20 mètres au dessus du sol, et revient à son point de décollage. Il se met automatiquement dans ce mode également lorsqu’il perd le signal de la télécommande. Mortel.
Puisqu’il a un GPS, grâce à une application sous Windows (mission planner), vous pouvez définir un plan de vol. Cette application vous permettra également d’effectuer le calibrage du drone, de récupérer les données de vol, de configurer les modes de vol (mode simple, mode avancé…)
Un autre gros point fort, c’est la possibilité d’ajouter sous le drone une nacelle pour une caméra. Le Q550 dispose pour ce faire, sous son ventre, d’un cable d’alimentation, ainsi que d’un cable de contrôle. Ce dernier vous permettra de contrôler la nacelle directement depuis la télécommande.
Pour ma part, j’y ai placé une caméra CAMONE Infinity 1080p. Toutes les nacelles sont compatibles. J’ai utilisé le modèle CAMONE Gravity Air 2D, histoire d’utiliser tous les produits de la même marque et assurer une compatibilité totale (CAM ONE est une marque de la société ACME, qui produit également le Q550).
Sachez toutefois qu’avec cette nacelle, vous pouvez également fixer des Gopro HERO 3, 3+ et 4.
Un dernier point fort, c’est la fonction « limited fence ». Encore une idée géniale. Lorsque ce mode est activé, le drone n’ira jamais au dessus de 80m de hauteur, et restera dans un rayon de 150m de son point de départ. Impossible de le perdre au loin donc. Et quand bien même, s’il se perd au loin, il reviendra automatiquement à son point de départ. Que demander de mieux…
Ces fonctions sont répandues sur les drones professionnels, et les modèles amateurs évolués, mais je vous rappelle que le Q550 est un drone adapté aux débutants. Ces fonctions poussées ne sont pas légion sur des modèles pour débutants, et cela fait du Q550 un drone assez exceptionnel à mes yeux.
Le Q550 se trouve, dans sa version basique (sans la caméra ni la nacelle) à partir de 350 euros. J’en ai vu des moins chers encore. C’est une somme certes, mais ce drone ne démérite pas.
Pour les personnes qui souhaitent acquérir des DJI Phantom (ces drones me font littéralement baver), c’est une très bonne entrée en matière. Pour information, les Phantom de chez DJI sont certes le top du top du top (du top) des drones, mais il faut débourser 1 500 euros au minimum… Bisous.
Le vol
J’ai réalisé le premier vol hier après midi. Le premier vol extérieur précisément. Car j’ai eu l’idée très intelligente (ironie +1000) de vouloir l’utiliser chez moi. Alors c’est génial, quand il démarre, il pousse toute la poussière dans les recoins de la pièce, tant les moteurs de ses hélices sont puissants. On sent une puissance que même le drone a envie de libérer. La poussée des hélices, au sol, est vraiment surprenante.
J’ai effleuré le manche de la télécommande, et c’était l’envol. Le drone a terminé sa course dans mon armoire, et j’ai cassé l’un des protège-hélices. J’avais placé la caméra sur le drone, du coup j’ai un bon fail dans mes vidéos.
Bien sur, je n’allais pas vous priver de cet instant priceless…
Voila voila… Je vous ai ajouté le ralenti pour bien profiter de cette idée lumineuse.
Ces modèles sont assez gros, lourds, et naturellement, la puissance qu’ils ont est adaptée, donc à ne pas utiliser en intérieur. Je me suis donc rendu dehors, et j’ai recommencé, et la c’était un véritable plaisir.
Je n’avais jamais piloté de drone auparavant, donc j’ai utilisé le mode simple, et activé la fonction « fixed point » sur la télécommande. Lorsque vous mettez les gaz, le drone s’envole. Grâce à cette fonction, si vous relâchez le manche de puissance, alors au lieu de redescendre, le drone va simplement rester stationnaire à la hauteur où il se trouve. Cela vous permet de vous concentrer sur le reste.
Ca va déjà beaucoup mieux…
« Cela vous permet de vous concentrer sur le reste »
En lisant cette phrase, vous vous êtes peut-être demandé ce qu’était « le reste ». Parce qu’une fois le drone en vol, dans les airs, qu’y a t-il d’autre à surveiller ?
Et bien sachez que le q550, comme la majorité des drones, n’est pas imperméable, et qu’il subit également les effets du vent. Le vent peut être bien plus important au dessus des arbres et des maisons qu’au sol. Par conséquent, un vent faible ressenti peut être bien plus conséquent pour le drone.
Mais là encore, le q550 est excellent, car il distingue ses mouvements volontaires (ceux que vous lui transmettez via la télécommande) et les mouvements qu’il subit (ceux du vent). Du coup, lorsqu’il est stationnaire, et qu’il prend le vent, il le contre en gérant la puissance de chaque hélice, et reste en place. Juste génial.
Mais alors bordel, c’est sur quoi qu’il faut se concentrer ??
Et bien en réalité, lorsque le drone est en vol, vous pouvez le faire aller dans toutes les directions (devant, derrière, droite, gauche) grâce à un second manche. Toutefois, selon la position du drone, ces commandes peuvent s’avérer inversées. Je m’explique:
- Si le drone est orienté dans la même direction que votre oeil, alors placer le second manche à droite va déplacer le drone à droite
- Si le drone est orienté face à vous, alors placer le second manche à droit va déplacer le drone… à gauche ! Ses commandes sont alors inversées, et c’est logique puisque le drone est orienté dans le sens opposé à vous.
Il faut donc surveiller la position du drone dans les airs, pour adapter les commandes de déplacement qu’on lui envoie.
Et la encore, votre Q550 propose de quoi vous aider: le manche qui permet de mettre les gaz peut également faire tourner le drone sur lui-même alors qu’il est dans les airs.
Le manche est en effet configuré afin que haut/bas influe sur la puissance des moteurs, et que droite/gauche fasse tourner le drone sur lui même, afin de le ré-orienter dans la bonne direction.
Mais si votre drone est trop loin et que vous ne voyez plus comment il est orienté, alors le Q550 propose la fonction « Verrouillage position Home« . Ce mode enregistre la position et l’orientation du drone au moment du démarrage. Cela signifie que lorsque le Q50 évolue à partir de sa position de départ, si vous poussez le manche de mouvement vers l’avant, puis ensuite vers l’arrière, le Q550 reviendra à sa position de départ, indépendamment des réglages effectués sur le drone, et indépendamment de sa position de départ.
Et le reste, c’est aussi regarder ce que votre drone est en train de filmer. Si vous lui ajouter une caméra, et que vous regardez l’écran au sol, il vaut mieux limiter au mieux les autres commandes à vérifier.
Attention à l’autonomie !
Lors de mon test, je n’ai pas été attentif à l’autonomie de la batterie. A un moment, j’ai voulu tester la fonction « back home ». Le drone a alors pris de la hauteur. Je n’ai pas compris ce comportement qui pourtant était normal. La fonction précise que le drone se place à une hauteur de 20 mètres. Il devait donc atteindre cette hauteur, pour revenir au point de départ, descendre, et se poser.
Je n’ai pas compris cela, et j’ai désactivé le back home pour reprendre le contrôle du drone. Cela à du shunter le retour d’urgence en cas de batterie faible, et alors que le drone était à environs 3 mètres du sol, coupure nette des moteurs. En tombant, le train atterrissage s’est cassé.
C’est un moindre mal, je préfère le train atterrissage que les moteurs, le GPS, ou la carte électronique. D’autant que, et c’est encore un avantage, les pièces détachées du Q550 sont très faciles à trouver, et peu chère. Un train d’atterrissage se trouve pour 15 à 20 euros.
J’ai tout de même recollé les pièces, et le séchage est en cours. Qui sait, cela suffira peut être pour que mon zoopa redécolle aujourd’hui ! Et cette fois, il aura la caméra embarquée. De belles images à vous présenter bientôt donc.
Au passage, les hélices sont bien sales, cela suggère donc qu’elles ont également été impactées par la chute. Heureusement pas de casse, j’en suis quitte pour un nettoyage et ca sera bon. Mais des hélices de rechange ne sont pas du luxe non plus.
Le drone est vendu avec une batterie 2200 mAh. Cela lui confère une autonomie d’environs 15mn. Si vous ajoutez une nacelle pour la vidéo, vous tombez à 8mn. Ce serait quand même ballot de vous taper 30mn de voiture pour aller vous perdre dans les champs, et ne jouer que 8mn. Je vous recommande donc d’avoir plusieurs batteries avec vous. J’en ai trouvé sur Amazon pour 25 euros pièce. Ce sont les batteries officielles. ACME propose également des batteries 3300 mAh pour ce modèle. Je suppose que l’autonomie s’en trouve allongée.
Les règles d’usage
L’actualité nous rappelle encore une fois que les drones ne sont pas des jouets à mettre entre les mains de tous les enfants (même les grands enfants) et que leur utilisation est sujette à quelques règles de bon sens, mais aussi des règles légales.
Avant tout, lorsque vous êtes en extérieur, vous devez adhérer à une assurance couvrant vos activités. Car l’utilisation d’un drone entre dans le cadre de l’aeromodelisme, et donc est sujet à toutes les règles qui en découlent.
Pour les vols amateurs, personnels, pas de problème. Mais pour les vols à titre commerciaux, vous avez besoin d’autorisations spécifiques. Notamment être possesseur d’une licence de vol en aéromodélisme, une autorisation de la ville pour l’utilisation du drone. Le drone doit aussi être homologué par l’Inspection Générale de l’Aviation Civile.
Pour tous, vous devez respecter l’espace aérien. Pour ce faire, vérifiez que l’espace aérien où vous souhaitez voler n’est pas interdit ou limité en hauteur, auquel cas il vous faudra respecter cette limitation.
Si vous filmez (en amateur), assurez vous que vous ne filmez pas des gens, des maisons sans l’accord des personnes ou des propriétaires. La législation vous autorise à prendre des photos de zones habitées, dans le respect toutefois de la vie privée.
Mon conseil est de vous rapprocher d’une association aéromodélisme locale pour connaitre les modalités, et bénéficiez, si vous adhérez à cette association, de leur terrain de jeu.
Mieux encore, si l’association est affiliée à la FFAM (Fédération Française d’Aero Modelisme), alors la souscription d’une licence vous fait automatiquement bénéficier de l’assurance couvrant vos activités d’aéromodélisme.
Et vous, avez vous un drone, ou avez vous en projet d’en avoir un ?
Liens
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Fédération Française d’AéroModelisme
2 Comments
Je pense d’acheter cet drone. Tes explications sont magnifiques. Lundi prochain j’aimerai l’acheter. Dit moi une chose svp, dans le mode record video toujours tu regarde l’image des hélices? Je veux pas filmer et rester avec des hélices sur l’image. Merci pour ton temps.
Bonjour João.
Sur la vidéo on voit en effet les hélices. C’est lié au fait que lorsque le drone fait face au vent, pour avancer, il se penche beaucoup vers l’avant.
Et le système de stabilisation maintient la caméra droite, donc les hélices apparaissent sur l’écran.
Pour éviter ça, deux solutions:
– S’assurer que le drone n’avance pas contre le vent; ainsi il restera en position horizontale, et les hélices n’entreront pas dans le champs de vision de la caméra
– Orienter la caméra un peu plus vers le sol; ainsi si le drone se cambre vers l’avant, la caméra ne le verra pas.
A savoir que ce n’est pas un problème spécifique à ce drone: tous les drones peuvent avoir ce problème. Toutefois les drones avec des moteurs plus puissants n’ont pas besoin de se cambrer aussi fort pour faire face au vent, et le phénomène est donc réduit.
Bon vol !