Le chiffre p (Pi)
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7 décembre 2012L’interprétation, avec la conscience, sont peut être des notions clés qui ont fait de l’Homme la race la plus évoluée de toutes (sur le plan biologique). Notre cerveau ne réagit pas qu’à des pulsions instinctives, il analyse, apprend, déduit, il pense… Comment interprète t-il ? Quelques éléments de réponse…
La capacité d’interprétation de notre cerveau est un véritable don. En effet, bien que certaines espèces ont également cette capacité, notre cerveau est capable de pousser cette aptitude à des niveaux impossibles à atteindre pour les autres races. En se servant de nos sens (la vue, le goût, le toucher, l’ouïe et l’odorat), il analyse, il compare aux souvenir, déduit, et enfin, il en tire des conclusions.
La capacité d’interprétation appelle donc des mécanismes complexes, synchronisés, et extrêmement rapides.
Nous n’aborderons pas en détail tous les mécanismes appelés, mais plutôt leurs conséquences.
Comment fait notre cerveau pour interpréter ?
L’interprétation de notre cerveau est en réalité la conclusion d’une série d’analyse. Notre cerveau analyse des signaux qui lui sont transmis par un ou plusieurs sens. Il vérifie ces sens, et les synthétise. Il reconnaît certaines choses grâce à notre mémoire. En se basant sur son analyse, et sur ce qu’il sait déjà, il interprète enfin un résultat. Ce résultat, c’est le constat que nous faisons.
« Tiens, je reconnais ça »
Ainsi, l’analyse que notre cerveau fait de ces signaux perçus par nos sens, représente la clé de notre interprétation. Mais parfois, le cerveau se trompe, et parfois même, il le fait volontairement…
Notre cerveau peut-il se tromper ?
Rien n’est infaillible… Pas même notre cerveau. Lorsqu’il reçoit plusieurs signaux contradictoires, par exemple, lorsqu’un signal émit par nos yeux (la vue) lui transmet des informations qui ne coïncident pas avec ce que nous entendons (l’ouïe), deux solutions se présentent à lui:
1) Le cerveau analyse tous les signaux, et émet des hypothèses, des alternatives possibles. Nous pensons alors qu’il y a plusieurs explications.
Par exemple « J’entend un miaulement, mais je ne vois pas de chat. Peut être que ce chat est caché, peut être ai-je mal reconnu ce bruit ».
2) Le cerveau « oublie » l’un des signaux en contradiction avec tous les autres. Il va par exemple ne pas tenir compte du signal envoyé par l’ouïe. Ainsi, bien qu’il y ait eu un bruit semblable à un miaulement, et que vos oreilles l’ait capté, vous n’allez rien entendre ! Pourtant, il y a peut être bel et bien un petit chat non loin de vous !
Généralement, le cerveau occulte un signal si celui-ci est en contradiction avec tout un tas d’autres signaux, qui, eux, lui apparaissent concordants.
Pouvons-nous tromper volontairement notre cerveau ?
Il est toutefois possible de titiller l’interprétation du cerveau avec des méthodes bien plus simples.
Observez par exemple cette silhouette. Dans quel sens tourne t-elle ? Si vous la fixez pendant quelques temps, vous aurez le sentiment qu’elle tourne dans l’autre sens.
Le fait que l’image soit en 2 dimensions empêche notre cerveau d’apprécier l’effet de profondeur. Il déduit, en voyant le mouvement, que cette silhouette tourne. Toutefois, il n’a aucun moyen de savoir dans quel sens. Ainsi, il choisit lui-même un sens, afin de donner de la cohérence à l’image. Fait étonnant, votre cerveau va « revoir sa copie », et va donc vous donner l’illusion soudainement qu’elle tourne dans l’autre sens ! Il va osciller entre ces deux possibilités, mais ne les considèrera jamais simultanément, tout simplement parce que votre cerveau ne considère pas logique que la silhouette tourne dans les deux sens en même temps ! Impossible pour vous, sauf en vous concentrant, de « forcer » votre cerveau à faire tourner la silhouette dans l’autre sens: il réagit sans votre consentement…
Il s’agit d’une illusion d’optique. Toutes les illusions d’optiques provoquent le même comportement ! Votre cerveau interprète une réalité parmi plusieurs qu’il parvient à définir. Il peut changer de réalité, mais n’en considère pas deux en même temps. Voici un autre exemple:
Encore un dernier exemple. Celui-ci est un peu différent, mais il fait appel à votre formidable capacité d’interprétation. C’est une image publiée sur Twitter par @GizmoCurtis et qui m’a donné l’idée de cet article:
Conclusion
Dans un soucis de cohérence, notre cerveau est parfois amené à prendre des décisions dont nous n’avons pas conscience, des décisions que nous ne maîtrisons pas, mais qui nous permettent d’appréhender le monde avec ce que nous pensons être logique.
Une théorie est née de la perception involontaire faite par notre cerveau: puisque les signaux qui nous parviennent sont émis de nos sens, vers le cerveau, peut-on concevoir que ces signaux ne soient que « partiellement » perçus dans le cerveau, ou « partiellement » interprétés ? Si nous estimons que oui, alors nous devons accepter le fait que la réalité telle que nous la connaissons peut être fondamentalement différente pour chacun de nous, et même pour nous tous, et que ce que nous considérons comme la réalité, n’est en fait pas du tout réel…
A méditer…
Sources:
Notre cerveau joue aux dés (Café Sciences)
Danseuse en rotation (WikiPédia)
1 Comment
Bonjour
Juste une question : le cerveau voit il l’image qu’il crée.
L’écran de télévision voit-il l’image dessinée par le clignotement des milliers le minuscules lampes ?
Dans l’attente de votre réponse
Yves